Nile !!!!!!!

Voila un groupe de death carré, technique, efficace et surtout très original par son coté pharaonique. J’explique : Nile n’est pas un groupe qui parle de barbaques et tripailles, de bouchers et de charcutiers, de gore, de mort, de pathologie, d’hôpitaux, de mort vivants, bref, autant de sujets très prisés par un grand nombre de groupe de death et de grind. Ce qui n’est pas un mal (bien au contraire…). Les textes de Nile traitent de l’Egypte et de son histoire, et ça, car le leader Karl Sanders est spécialiste en égyptologie, et cela se ressent dans la musique de Nile. Le groupe vient de Caroline du Sud et est formé en 1993 par Karl Sanders (guitare/chant), Chief Spires (basse/chant) et Pete Hammoura (batterie). Nile officie dans un death metal brutal et technique, et a su s’imposer comme un des piliers du death brutal américain par une musique originale mélangeant brutalité et mélodies orientales. Le coté mystique est très présent et les paroles parlent de l’Egypte ancienne, de son mysticisme, son art, son histoire, sa religion, ses traditions, de l'interprétation des hiéroglyphes…

En 94, Nile commence d’abord à enregistrer ses compos sur une cassette éponyme qui ne verra jamais le jour. Elle est suivit, l’année suivante, de l’EP 5 titres « Festivals Of Atonement », édité sur un petit label nommé Anubis Records. Mais c’est en 97 que Nile se fait remarquer. Le groupe signe un contrat avec le label Visceral Productions avec lequel il sort l’EP « Ramses Bringer Of War ». On sent les premières influences de musiques orientales dans les compos, ce qui rend l’EP assez original. La musique de cet EP remonte aux oreilles du gros label Relapse Records qui décide de faire signer Nile.

C’est donc en 98 que sort le premier album de Nile nommé « Amongst The Catacombs Of Nephren-Ka » et qui est une véritable tuerie dans le genre death brutal. Nile innove et propose un death ravageur, efficace et d’une brutalité primaire et barbare. Ce qui permet au groupe de recevoir d’excellentes critiques dans les presses et d’être considéré comme un groupe novateur qui repousse les limites du death metal. Après la sortie de l’opus, le groupe part en tournée avec Morbid Angel, le groupe qui l’a le plus influencé, ça tombe bien.

Du coup, le 2ème album de Nile est attendu au tournant et c’est en 2000, que sort « Black Seeds Of Vengeance ». L’album est encore plus poussé que son prédécesseur, les influences pharaoniennes sont très présentes, l’album est brutal à souhait, un excellent cru. Il est même élu album de l’année par le magazine britannique Terrorizer. Nile est directement mis en avant sur la scène death americaine, et ce, en seulement 5 ans d’existence et 2 albums, ça promet !

En 2002, le batteur Pete Hammoura et le bassiste Chief Spires quittent le navire égyptien et se font remplacer par Tony Laureano (ex-Angel Corpse, ex-Malevolent Creation) et Jon Vesano. Le nouveau line up entre en studio pour enregistrer le 3ème opus « In Their Darkened Shrines ». L’album est dévastateur, la musique est d'une densité et d'une puissance rare, et le nouveau monstre de batteur fait des ravages. « In Their Darkened Shrines » ne reçoit que des bonnes critiques des diverses presses internationales, et ne fait que confirmer le statut de maître du death pharaonique de Nile. Le groupe enchaîne une tournée avec Origin et Hate Eternal.

Le bourreau des fûts Tony Laureano quitte le groupe en 2004, il se fait remplacer par Georges Kollias (ex-Nightfall). Nile se remet à bosser l’année suivante et sort l’album « Annihilation Of The Wicked » qui est également une bombe dans le milieu du death, un album où la technique est encore plus poussée. Le groupe continue ensuite de tourner durant toute l’année 2005 et se pose en studio fin 2006 pour enregistrer l’album suivant « Ithyphallic » qui sort en juillet 2007 sur le nouveau label du groupe : Nuclear Blast. Encore une réussite ?? Voyant Nile rivaliser avec Morbid Angel après seulement 2 albums, sortant des albums innovant le brutal death et ayant les dieux égyptiens aux dessus sa tête, je mets ma main à couper que « Ithyphallic » est un pur produit de death mystique révolutionnaire…

je confirme un groupe assez originale et un jeu de batterie assez compliquée lol